La KSK aux couleurs de la francophonie

La KSK aux couleurs de la francophonie

Le jeudi 20 mars, notre école s’est parée des couleurs de la francophonie pour célébrer la beauté de la langue française et la richesse des cultures francophones à travers une série d’animations et d’activités engageantes. Entre saveurs, sons, images et mots, cette journée a été une invitation à s’immerger dans cet univers linguistique et culturel riche, varié et fascinant.

Adrian Juric

La langue française, parlée par environ 321 millions de locuteurs sur tous les continents et la deuxième langue la plus apprise comme langue étrangère, représente bien plus qu’un simple outil de communication. C’est un véritable vecteur de culture, d’histoire et de valeurs partagées. C’est une passion, une identité, une émotion. Ou comme l’écrivait si joliment Anatole France (écrivain français, 1844-1924) :

La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu’on l’aime de toute son âme, et qu’on n’est jamais tenté de lui être infidèle.

Et nous lui avons bien rendu hommage en exprimant nos sentiments les plus profonds et notre fidélité infinie.

Un programme riche en saveurs et en créativité

Dès le matin, la cafétéria s’est transformée en escale gourmande avec un menu inspiré des saveurs françaises, pendant que la musique francophone enveloppait l’espace d’une ambiance chaleureuse. Un voyage sensoriel entre mélodies et gastronomie, parfait pour éveiller les papilles et les oreilles!

En outre, nos élèves ont déployé tout leur talent créatif à travers une exposition d’œuvres artistiques et littéraires rédigées dans la langue de Molière. Dessins, poèmes, contes : chaque création révélait un attachement personnel à cette langue riche et poétique.

Une immersion ludique et inspirante

Tout au long de la journée, un grand quiz numérique sur la francophonie a animé les couloirs, accessible via QR code. Les élèves (et quelques professeur∙e∙s) se sont donc affrontés dans une ambiance ludique pour tester leurs connaissances et tenter de remporter un petit prix. Qui savait, par exemple, que la République Démocratique du Congo est le pays le plus peuplé parmi les pays francophones ou que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) promeut la langue française et la diversité culturelle?

Les élèves de la classe 25Mc ont également relevé un défi poétique: composer des odes à la langue française en utilisant leurs dix mots préférés. Le résultat? Des textes à la fois émouvants et inventifs, preuve que le français est un terrain de jeu infini pour l’imagination.

La journée s’est achevée en beauté avec une soirée cinéma, où Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain et Un p’tit truc en plus ont transporté les spectateurs dans des univers différents mais tout aussi envoûtants. Une belle manière de clore cette fête en images et en émotions!

Une impression de la soirée cinématique, ici le groupe qui a choisi Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain.

Un enseignement moderne et stimulant

Contrairement à l’expérience traumatisante décrite par l’écrivain suisse Peter Bichsel, pour qui l’apprentissage du français à l’école était synonyme de peur et d’échec, nous sommes convaincus que la passion, la curiosité et le plaisir de la découverte sont les clés d’une expérience réussie. Peter Bichsel avouait dans l’un de ses textes:

Ich bin ein Opfer – ein Opfer des Französischunterrichts. Nicht etwa nur, dass es der Schule nicht gelungen wäre, mir Untalentiertem diese Sprache beizubringen – dieser Schaden wäre erstens reparabel, und zweitens ist er mir in anderen Fächern auch passiert – aber die Schule hat mir in diesem Fach etwas viel Schlimmeres angetan: sie hat mir diese Sprache für immer verbaut. Ich würde es psychisch nur schwer überstehen, mich in dieser Sprache auch nur noch ein einziges Mal zu blamieren.

Ce constat ne saurait être plus éloigné de la réalité à la KSK. Ici, nos élèves ne sont pas des victimes, mais des explorateurs chanceux qui découvrent la «plus belle langue du monde» avec enthousiasme et confiance. Ainsi, nous sommes persuadés qu’à travers les événements culturels qui se déroulent dans notre lycée comme la célébration de la Journée de la Francophonie, les échanges avec la Suisse romande et la France et avant tout l’enseignement stimulant, communicatif et moderne de nos professeur∙e∙s de français, nos élèves ont l’occasion de développer des attitudes linguistiques bien plus favorables et confiantes à l’égard de la langue de Molière que Peter Bichsel à l’époque. Loin d’être des victimes de l’enseignement du français, nos apprenants sont des privilégiés qui aiment apprendre cette langue fascinante et utile.

Cette Journée de la Francophonie l’a prouvé une fois de plus: le français n’est pas qu’une simple matière scolaire, c’est une fenêtre ouverte sur le monde, sur des cultures riches et variées et sur un avenir plein d’opportunités. Et comme le disait Anatole France, une fois qu’on l’aime, «on n’est jamais tenté de lui être infidèle»!

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